II. À Hambourg
Capitaine Hartmann était un Nordique dont je ne pus vraiment préciser la vraie nationalité. Son visage glare, couleur de pain d'épice, rappelait bien des visages de businessmen connus et popularisés . Il semblait né d'un film allemand et d'une chanson de rues légèrement inquiètante(...)
(...) Le Capitaine m'initia à la vie nocturne de Hambourg qui est très belle, très mystérieuse, très dangereuse et, si l'on possède l'exercice de l'imagination, tout à fait surnaturelle. Nous vivions beaucoup, de préférence la nuit. Nous aimions la nuit qui nous apparaissait comme le décor le plus profondément sincère d'une Europe sans direction, ou, ce que nous n'osions croire, plus coquine qu'il n'est permis.
MacOrlan, Pierre (1882-1970),
Mademoiselle Bambù : Filles, Ports d'Europe et Père Barbançon.
Otto Dix, (1891-1969)
Souvenir des galeries des glaces à Bruxelles, 1920,
Huile sur toile, 124 x 80,4 cm
Hambourg, collection Poppe
