Otto Dix, (1891-1969) |
I. Au bordel - ...Au moins la putain ne déshonore ni monastère ni mari: elle fait le mal et ne s'en retient nullement, il faut bien que sa boutique soit approvisionné de la marchandise qu'elle doit tenir. Le premier jour qu'un hôtelier ouvre sa taverne, il n'a pas besoin d'y mettre d'écriteau, chacun sait d'avance qu'on y boit, qu'on y mange, qu'on y joue, qu'on y enfile, qu'on y renie Dieu et qu'on y vole; celui qui entrerait là pour dire ses prières ou pour jeûner n'y trouverait ni autel, ni Carême. Les jardiniers vendent des légumes, les épiciers de l'épicerie: aux bordels se vendent blasphèmes, fourberies, querelles, scandales, déshonneur, friponneries, cochonneries, haines, cruautés, assassinats, mal Français, trahisons, mauvaises renommés et pauvretés. L'Arétin (1492-1556), |